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La recrue : “C’est effrayant !” Mikaël Mittelstadt de retour sur TF1 dans un rôle qui va étonner ses fans

Rencontre avec Mikaël Mittelstadt qui, dans le dernier épisode de La recrue, diffusé ce lundi 20 mai sur TF1, campe un personnage bien loin de ce qu’il jouait dans Ici tout commence.

La recrue : ce qu'il faut savoir sur la série de TF1

La première saison de l’efficace et divertissante comédie policière La recrue portée par le vieux briscard Thierry Neuvic et la révélation Ethann Isidore s’achève ce lundi 20 mai sur TF1 avec deux derniers épisodes. Et le second de la soirée, programmé à 22h10, réserve une petite surprise pour les fans d’Ici tout commence puisque Mikaël Mittelstadt, qui avait quitté le feuilleton l’année dernière, y joue les guests. Dans un rôle dans lequel on n’a pas l’habitude de le voir…

La recrue : “C’est effrayant”, pourquoi Mikaël Mittelstadt était emballé par son personnage dans la série de TF1
Rapideactu.com : Vous apparaissez dans le dernier épisode de La Recrue dans le rôle d’un méchant. Est-ce que ça fait du bien de jouer une telle partition ?

Mikaël Mittelstadt : Oh là là, mais tellement ! Il y a un certain plaisir à pouvoir faire des choses qui ne se font normalement pas. Bon, là, c’est vrai que c’est un peu bizarre. Mais je trouve plus intéressant de jouer quelqu’un qui a une pensée moralement discutable, décuplée aussi par des actions porteuses d’une certaine violence. Le challenge, en tout cas pour moi, c’est d’aller chercher pourquoi une telle personne arrive à ce stade-là. Le plaisir vient aussi de là.

Et justement, vous avez trouvé les raisons pour lesquelles votre personnage agit ainsi ?
Ce n’était pas évident pour celui-là ! C’est vraiment la première fois où j’ai poussé les curseurs sur le spectre de la méchanceté. À partir du moment où j’ai décidé qu’il fallait que j’arrête de juger ce type, je me suis juste accroché au fait que c’était juste un type fou amoureux de cette fille et qui était prêt à tout pour l’avoir. C’était déjà un peu plus envisageable sur un certain niveau de neutralité. Quand on aime quelqu’un passionnément, je peux comprendre qu’on soit prêt à beaucoup. La question, c’est : jusqu’où ? Jusqu’où peut-on aller pour quelqu’un ? Lui, clairement, n’a pas trop de limites. Le curseur est vraiment très loin.

Vous parliez de curseur. La difficulté d’un tel personnage n’est-elle pas de le pousser trop loin ?
Complètement. C’est un challenge. C’est effrayant. Dans l’action, quand on tourne, on en conscient. Il y a une voix dans nos têtes qui nous dit ‘Attention ça déborde !’. En même temps, il ne faut pas non plus que ce soit trop petit. Il faut que le spectateur ait peur. Dans ces cas-là, il faut faire confiance au réalisateur et à l’équipe. Entre les prises, j’allais tout le temps demander si c’était too much, s’il fallait diminuer. C’est très important pour moi parce que je ne pense pas qu’on puisse y arriver tout seul. C’est très difficile d’évaluer la justesse de la dureté et de la violence.

La recrue : “Le plaquage, c’est bien Thierry Neuvic qui me l’assène !”, Mikaël Mittelstadt revient sur l’intense tournage de la série de TF1
Certaines scènes sont assez violentes, physiquement et psychologiquement. Entre les prises, réussit-on à redescendre sur Terre ?
Pas vraiment. Mais c’est surtout dû à l’enchaînement des prises. Au bout de la huitième ou la neuvième, on commence à se poser deux-trois questions ! Il faut une demi-seconde. C’est un peu comme quand on sort d’un rêve très fort. Il faut quand même dix minutes au réveil pour se dire, ‘Waouh, où est-ce que j’étais, là ?’ Ce qui n’aide pas, c’est qu’on fonctionne par décor. On regroupe toutes les scènes par décor. Les scènes de la chambre, par exemple, qui sont intenses, ont été tournés sur deux ou trois jours d’affilée. Au bout du deuxième, on rentre le soir et on prend une bonne douche froide, pour purger tout ça. Au bout d’un moment, on ne sait plus trop où on se situe.

Ce qui se passe dans la maison est effectivement assez intense. Il y a d’ailleurs une scène où le personnage de Thierry Neuvic vous saute dessus. Y avait-il une doublure sur ce plan ?
Ah non, il me tombe bien dessus ! (Il rit.) Le plaquage, c’est bien Thierry qui me l’assène. Et on l’a fait quatre fois. Ça fait peur, mais il est tellement bienveillant et on était dans une telle communication et une telle bienveillance que j’avais une confiance absolue. On a été coachés par les cascadeurs, c’était très fun. Après le tournage, je n’ai pas boité, donc ça allait !

Même si vous n’apparaissez que dans un seul épisode, il est très riche pour vous. C’était une belle expérience, La recrue ?
Complètement. Pour plusieurs raisons. C’est un personnage qui n’est pas lisse. C’est un plaisir de pouvoir aborder des rôles comme ça, un antagoniste. Petit je m’identifiais beaucoup aux héros des fictions. En grandissant, je me suis rendu compte que les antagonistes étaient toujours beaucoup plus intéressants à explorer, à creuser. Et puis ce qui était vraiment super, c’était que c’était pour TF1. Pour moi, cette chaîne c’est un comme la maison. On se connaît bien, ça fait quelques années qu’on bosse ensemble. J’y ai fait Ici tout commence, Les combattantes… Je m’y sens suffisamment à l’aise pour aller explorer une partition très sombre, très sinistre, vers laquelle moi je ne suis jamais allé.

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